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Cet article est ma contribution au festival mensuel « À la croisée des blogs » de « Développement personnel« . Cette édition du mois de novembre 2012 est organisée par Hannah du blog Forme Santé Idéale. L’article de lancement se trouve ici.

Le thème choisi par Hannah est : « Histoires de guérisons« . Quoi de plus naturel puisque son blog est sous-titré : « Techniques innovantes de guérisons » !

Introduction

L’histoire que je propose est celle que Claire a racontée lors du Congrès Vie et Action, qui s’est tenu à Gréolières, les 20 et 21 novembre 1993. Le titre de ce congrès était :

« On les disait incurables … et pourtant ! »

L’histoire de Claire et de tous ceux qui ont participé à ce congrès, a été diffusée sur cassettes et vidéo-cassettes (sans doute introuvables actuellement). Toutes les histoires racontées lors de ce congrès ont aussi été fidèlement retranscrites dans le n° 200 de la revue « Vie et Action ».

André Passebecq, né en 1920 a créé cette revue en 1960 afin (c’était l’objet de l’association « Vie et Action ») de « susciter des travaux, de diffuser des cours et organiser des colloques, conférences et congrès sur les problèmes de la culture humaine, de la psychologie, de la sociologie, de l’orientation humaine, de la psychosomatique naturelle (santé physique et mentale par les méthodes naturelles) ». Il s’est éteint en 2010, après avoir, pendant près de 50 ans, diffusé sans relâche et jusqu’à ses dernières forces, les idées qui lui tenaient à cœur.

Comme le dit Sabrina Heyse, il a, « sa vie durant, consacré son énergie et ses compétences au service de la NATURE, sa vraie maîtresse. Sa vocation ou plutôt sa destinée, était au service de l’Humanité. Sans faillir, sans compromission de quelque nature que ce soit, il a défendu le VRAI. »

André Passebecq était le moteur de cette association et avec sa disparition, son œuvre risque de tomber dans l’oubli. Il n’a pas eu les moyens de la diffuser sur internet. Un certain nombre des histoires rapportées sur ce blog dont celle rapportée ici contribueront à ce que l’œuvre d’André Passebecq ne soit pas oubliée. Il en aurait certainement été ravi.

La longue liste de tous les problèmes de santé de Claire

Voici donc l’histoire de Claire, 50 ans, cadre supérieur dans la fonction publique.

Dans la revue précitée, son histoire fait près de 20 pages. Elle est ici résumée sur environ 5 pages.

Après une fatigue terrible qui ne semble pas très naturelle, fatigue qui dure environ deux ans, des troubles commencent à apparaître. Claire ne tombe pas malade brutalement. Toutes sortes de signes précurseurs, de jour en jour plus graves apparaissent. Au bout d’un an et demi, elle tombe très gravement malade. Pour le corps médical impuissant et déboussolé, il n’y a plus rien à faire pour Claire qui ressemble maintenant à une vieille femme, alors qu’elle n’a que 45 ans.

Au final, au bout de 4 ans environ, rien ne va plus :

  • psychologiquement, pertes de mémoire, stress et angoisse en continu, concentration et effort intellectuel impossibles, indifférence…. le cerveau est mort
  • physiquement, maigreur (de 52 à 38 kg), fatigue extrême, impossibilité de monter ou descendre seule un escalier, perte totale d’appétit ……
  • sur le plan rénal : infection urinaire et cystite en permanence, incontinence….
  • sur le plan gynécologique : inflammation permanente, plus de règles…..
  • sur la plan oculaire : nombreux troubles, impossible de lire plus de quelques minutes…..
  • sur le plan pulmonaire : difficultés respiratoires et douleurs thoraciques très importantes
  • sur le plan articulaire : douleurs intenses et permanentes à toutes les articulations, des doigts tout boursouflés rendant leur usage difficile pendant plus de 2 ans……
  • sur le plan musculaire : les médecins croient à une myopathie
  • sur le plan circulatoire : des crises de Raynaud tellement douloureuses que les médecins lui proposent une opération sur la colonne vertébrale, avec pour conséquence une perte totale de sensibilité ; opération que Claire refuse
  • sur le plan dermatologique : peau très sèche et douloureuse, boutons d’herpès……
  • sur le plan hépato-digestif : allergies à tous les aliments, impossible d’avaler un aliment, l’œsophage s’étant sclérosé, l’eau passant tout juste mais dans des conditions de déglutition difficiles

Et puis encore :

  • des hémorragies internes provoquant de nombreux hématomes…..
  • des ongles mous et creusés de sillons longitudinaux et dont toutes les lunules ont disparu
  • des oreilles pointues qui n’ont plus de lobe
  • des dents qui ne cessent de se carier et qui se déchaussent
  • état général très faible, sensation permanente de mort imminente, vie végétative, moral complètement à plat…..

Claire constate qu’un nouvel organe se détruit environ tous les 3 mois.

Sa tournée des spécialistes

A chaque fois qu’un organe se détruit, Claire va voir un spécialiste. Chacun lui donnant des médicaments, elle en arrive à avaler chaque jour pas loin d’une trentaine de comprimés. Elle est de plus en plus malade et souffre de plus en plus. Elle fait plusieurs séjours à l’hôpital où on lui fait toute la série des « électro-ceci, électro-cela », biopsies etc…. Claire est un cas unique et tout le corps médical s’intéresse à elle, n’ayant jamais vu un cas pareil. On lui annonce qu’il n’y a plus rien à faire et qu’elle en a encore pour 5 ou 6 mois. Tout ce que le corps médical peut lui proposer, c’est de la morphine ou de la cortisone pour moins souffrir.

Les médecins sont incapables d’expliquer à Claire les causes de ses problèmes. Elle décide de cesser de prendre les médicaments.

Cependant, dans son intuition, elle essaie de comprendre. Dans les deux années précédentes, elle a subi deux gros stress, dans sa vie familiale et dans sa vie personnelle, lui faisant perdre ce à quoi elle tient le plus dans sa vie. Elle n’accepte pas ces évènements et est très révoltée.

Elle demande alors aux médecins si ces traumatismes psychologiques peuvent avoir une incidence sur son état de santé. On lui répond :

Oh, non, non, non. Vous savez, si tous les gens stressés faisaient ce genre de maladie, il ne resterait plus grand monde sur la terre.

Claire se résigne donc à mourir, mais elle veut mourir dignement et voudrait quand même essayer de comprendre pourquoi elle doit mourir. Dans un dernier sursaut d’énergie, elle se demande si, par hasard, des méthodes naturelles ne pourraient pas au moins soulager ses souffrances.

Elle essaie la mésothérapie, l’homéopathie, l’acupuncture etc… mais sans résultat.

Le déclic

Par un hasard extraordinaire, elle tombe sur un livre d’André Passebecq (médecin de formation). Ce livre est tellement passionnant qu’elle le lit en une nuit et pour la première fois, elle a un déclic.

Pendant ses plus de 2 ans d’enfer, elle a rencontré les plus grands professeurs de France (32) ayant pignon sur rue. Selon leurs dires, on ne connaît pas les causes des maladies.

Et voilà qu’elle apprend dans ce livre qu’il n’y a pas de maladie incurable, que c’est nous-mêmes qui sommes les artisans de nos maladies, qu’il ne faut pas s’attaquer aux symptômes (comme le fait la médecine dite « officielle »), mais qu’il faut chercher les causes….

Comme c’est, pour elle, une question de vie ou de mort, elle fait alors des mains et des pieds pour rencontrer A. Passebecq qui la reçoit à 6 heures du matin !

Il la regarde, la « détaille » lui disant rapidement qu’elle est intoxiquée. Claire est outrée, se demandant pour qui il la prend : elle ne se drogue pas, ne fume pas, ne boit pas, ne prend même pas la pilule !

Oui …. mais elle est stressée (c’est une « pollution ») et est intoxiquée par les médicaments. Ce qu’elle reconnaît.

Claire s’attend à ce que A. Passebecq lui conseille une pilule « miracle ». Mais la pilule miracle sera dans un premier temps ….. constituée de jus de carotte et de betterave et de pousses de graines germées.

Mais qu’est-ce que c’est que çà ? Claire n’en a jamais entendu parler ! Elle commence à se demander si elle n’est pas tombée dans une secte.

Heureusement qu’elle avait vu qu’il enseignait en faculté de médecine, sans quoi, échaudée comme elle l’était, elle ne lui aurait sans doute pas fait confiance.

Intuitivement, elle sent bien qu’il y a une cause à tout ce qui lui arrive. Cela semble tellement logique !

La cour des miracles

Elle a alors l’occasion de participer à un stage d’une semaine organisé par A. Passebecq dans le cadre de son association « Vie et action ». Là encore, elle se demande où elle est tombée. Elle est entourée de gens qui viennent témoigner après des maladies très graves et qui, au lieu de baisser les bras comme elle, se battent pour vivre. Cela ressemble vraiment à une cour des miracles !

Ni les médecins ni A. Passebecq n’ont vu un cas comme le sien. Elle ne trouve aucun témoignage qui ne se termine par la mort.

Elle quitte le stage avec une cargaison de livres, bien décidée à se prendre en charge. De toutes les façons, elle n’a plus rien à perdre. Elle s’engage donc dans une aventure dont elle ne sait si elle en sortira vivante.

La résurrection physique

Elle commence donc par appliquer les conseils de A. Passebecq tout en étant à l’écoute des réactions de son corps :

  • jus de carotte, de betterave, pousses de graine germée, un peu de bouillon de légumes : au bout de 3 mois, elle sent que quelque chose « bouge » dans son corps ; est-ce le fruit de son imagination ou est-ce vraiment vrai ?
  • quelque temps après, elle fait une crise terrible souffrant atrocement. Elle s’évanouit ; au réveil, elle croit au miracle : pendant une heure, physiquement, psychologiquement, elle se sent transformée mais son euphorie ne dure pas ; elle retombe dans son enfer. Elle en veut alors à tout le monde, se demandant ce qu’elle avait fait pour mériter de souffrir autant. Toutes les pensées négatives possibles lui passent par la tête. Mais elle finit par se ressaisir se disant qu’il s’agit d’un signe lui indiquant qu’elle était peut-être sur la bonne voie et qu’elle se devait de continuer. Et elle continue.
  • pendant 3 mois encore, elle continue son régime alimentaire, étant toujours aussi squelettique. Elle retrouve alors nettement une certaine énergie et sent que quelque chose bouge dans son psychisme mais elle reste toujours coincée dans ses traumatismes psychologiques, mais ce n’était plus la même chose. 6 mois se sont écoulés depuis le début. Un soir, elle se sent très mal, croyant encore une fois qu’elle allait mourir. Elle commence une fièvre (plus de 40 degrés) qui va durer plus de 10 jours. Entre temps, elle annonce à A. Passebecq son futur décès…. mais celui-ci lui dit qu’elle est justement en train de guérir. Il lui dit :

Mais, rappelle-toi que la fièvre est quelque chose de salvateur, et si tu fais de la fièvre, çà veut dire que ton corps a récupéré une certaine énergie. Et c’est parce que tu as récupéré cette énergie que ton corps, maintenant, déclenche la fièvre, pour mobiliser tes toxines et pour les évacuer. C’est pour çà que tu refais de la fièvre, alors que, pendant des années, tu ne pouvais pas en faire. Tu étais trop faible.

  • pendant les 3 semaines qui suivent la retombée de la fièvre, Claire a des courbatures un peu partout, comme si on l’avait rouée de coups ! Et au bout d’un mois, elle se rend compte que tous les « bobos » dont elle souffrait, commencent à s’atténuer et à disparaître.
  • au bout d’un an avec le même régime alimentaire, Claire estime avoir récupéré 50 à 60 % de son état de santé antérieur. Elle estime avoir fait le tour de la question alimentaire mais des angoisses et des doutes la rongent encore. A chaque fois, elle se replonge dans le livre d’A. Passebecq « Cours de psychosomatique naturelle« , devenu son livre de chevet. Elle y trouve les réponses à ses questions.
  • entre temps, elle est encore confrontée, au bout de 6 mois de la même alimentation, à l’apparition, pendant quelques mois, de gros œdèmes. Commençant à se dire que ce n’est pas très normal, elle fait des recherches et trouve qu’il s’agit d’une insuffisance rénale liée à une carence en protéines. Elle tente un œuf à la coque, puis du poisson puis du blanc de poulet mais à chaque fois, une crise phénoménale la terrasse. Après une certaine période de désespoir, où elle fait appel à la relaxation, son intuition lui dit de réessayer les protéines, mais à dose homéopathique. Cela fonctionne ! Et au bout de 3 mois, son corps accepte à nouveau les protéines.

Le cheminement psychologique

Voilà donc le cheminement de Claire qui estime avoir fait un sacré chemin sur le corps physique. Mais elle se rend compte qu’elle ne progresse plus avec l’alimentation et qu’elle doit maintenant s’occuper de ses traumatismes psychiques.

Elle a toujours, dans son cœur, beaucoup de révolte, beaucoup de colère, beaucoup de ressentiment, n’ayant toujours pas « digéré » ce qui lui était arrivé tant sur le plan professionnel que familial. Quant à sa maladie, là encore, elle trouve qu’il s’agit d’une injustice.

Claire fait alors un gros travail sur elle-même et fait plusieurs stages dans le cadre de « Vie et action ». Elle finit par comprendre qu’elle est seule responsable de sa propre maladie.

Elle comprend alors que des pensées de colère, de ressentiment, de chagrin constituent une dépense d’énergie et que de telles pensées affaiblissent le système immunitaire.

A chaque fois qu’on envoie des pensées négatives contre quelqu’un, c’est comme un boomerang qui revient aussi sec à son expéditeur !

Elle comprend que dans beaucoup de maladies, il y a un sentiment de culpabilisation terrible. Il faut donc apprendre à se pardonner soi-même afin de pouvoir mieux pardonner aux autres. C’est ainsi que Claire pardonne à ceux qui lui ont fait du mal.

Elle constate aussi, qu’avant sa maladie, elle a passé quinze ans de sa vie à s’occuper des autres en oubliant de s’occuper d’elle. Elle a beaucoup donné sans se rendre compte qu’elle s’abrutissait pour ne pas se trouver face à ses problèmes, la dispensant ainsi de se remettre en question.

Conclusion

Claire a 50 ans quand elle raconte son histoire et elle ne paraît pas son âge ! Gravement malade pendant 4 ans, elle arrive à remonter la pente. Sa force d’âme lui permet de ne pas se laisser aller. Et elle sait qu’elle doit continuer à aider son corps et à lui donner les moyens d’accomplir son travail de régénérescence.

D’après André Passebecq, revue Vie et action n° 200, mars-avril 1994 (p. 23- 41)

On les disait incurables… et pourtant ! (selon le récit de Claire A.)

PS1 : Qu’est devenue Claire ? Si Claire lisait ces lignes ou si quelqu’un la connaît, pourquoi ne viendrait-elle pas raconter ici la suite de son histoire ? Elle devrait avoir environ 70 ans. Si elle est encore en vie, son histoire est un extraordinaire témoignage des capacités de régénération du corps humain quand on respecte la nature.

PS2 : j’ai retrouvé Claire peu de temps après l’écriture de cet article. Ce qui m’a amenée à publier un nouvel article à son sujet :
Maladies auto-immunes, dégénératives, « incurables » et T. D. A. H* : de très sérieux espoirs

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