Quand le corps crie…

on a vraiment intérêt à l’écouter ! C’est ce que je n’ai pas fait et je l’ai payé très cher.

Voici la chronique d’une dégringolade en enfer

Quand  je me suis lancée dans l’aventure  de vouloir utiliser internet pour continuer à travailler,  je n’avais qu’une idée en tête : « réussir » la troisième partie de ma vie !  Et, bien sûr, je voulais réussir ce challenge à tous les niveaux : Corps, Coeur, Esprit pour amorcer tranquillement mon 4ème âge et vivre une vieillesse sereine. Il était temps pour moi d’arrêter de partir sans cesse sur les routes pour animer mes formations ou voler au secours des victimes d’agression dans l’exercice de leur fonction.

J’ai l’âge de la retraite mais je ne voulais pas m’arrêter car j’ai vraiment envie de partager tout ce que j’ai pu comprendre de la vie avec le plus grand nombre. J’ai donc commencé par créer un site « Equilibre Santé Plus » dont le but était de promouvoir mes ouvrages et mon travail par internet.

Mais voila, mes projets ont été quelque peu retardés !  En 3 mois, j’ai vécu successivement une faillite financière, la révélation d’une maladie chronique, 2 hospitalisations, la peur de mourir et 3 ans pour m’en remettre.

Sous prétexte que je suis psy,

je n’ai droit à aucune indulgence et la question qui revenait toujours de la part de ma famille et de mes amis était :  comment en es-tu arrivé là ?

Excellente question, même si je la trouve parfois très agaçante !

Oui, comment se débrouille t’on pour se retrouver dans des situations aussi pénibles ? Fidèle à mes principes : je ne crois pas que les choses arrivent par hasard. Une telle succession d’obstacles ne pouvait que m’interroger.

J’ai quelques bonnes explications, et  j’en ai tiré quelques enseignements qui vous seront utiles, je l’espère:

  1. Ne jamais négliger l’impact du choc d’une mauvaise nouvelle
  2. La peur de manquer est mauvaise conseillère
  3. La pensée est créatrice
  4. Il ne faut jamais négliger les signaux d’alarmes que nous donne le corps ou les événements.
  5. Quoi qu’il arrive, on peut toujours s’en sortir.

1-  Février 2014- 1er choc , la mauvaise nouvelle :

“Vous allez gagner 880 € à la retraite !”

 Après avoir travaillé pendant 45 ans , j’avoue que cette nouvelle m’a fait l’effet d’un petit séisme, d’autant plus que dans les heures qui ont suivi, j’apprenais que j’avais un handicap physique à 50% et que , comme m’a dit alors le médecin :  “Travailler est dangereux pour vous !!”. Ce fut une de ces journées qu’on n’oublie pas, croyez-moi !

Sur le moment j’ai minimisé l’impact du choc émotionnel de ces deux “bonnes” nouvelles ! Grave erreur .

 

2- La peur de manquer me fait dérailler

Ayant peur de manquer de subsides pour mes vieux jours, j’ai perdu ma vigilance et ma capacité de discernement.  En mars, j’ai eu la bonne idée de confier une partie de mes économies à des soit disant conseillers financiers qui allaient s’avérer être de véritables escrocs.  Mais ça, je ne le savais pas encore !!

J’étais de plus en plus stressée, énervée, épuisée.  Et, de façon très étrange, tout semblait se détraquer autour de moi: mes outils de jardin, mon électro ménager tout mon matériel me lâchait … j’avais des frais imprévus et je commençais sérieusement à paniquer à l’idée de ne pas y arriver.

J’en venais à penser que le ciel m’avait abandonné, sans réaliser que c’était moi , et moi seule qui m’était coupée et de mes racines, et de mes antennes.

Quand je parle de mes racines, je pourrais aussi parler de mon bon sens, et quand j’évoque mes antennes , je parle de mon intuition.

 

3- La pensée est créatrice.

J’ai toujours pensé que chacun de nous était « créateur » de sa vie, et qu’il était important de faire attention à nos pensées, ou à nos paroles. Comme le dit Don Miguel Ruiz dans “Les 4 Accords Toltèques”

Que ta parole soit impeccable ( du latin “sans péché”) … être impeccable c’est ne rien faire contre soi-même. Lorsque vous êtes impeccable vous assumez la responsabilité de vos actions , mais vous ne jugez-pas, vous ne critiquez-pas.

En l’occurence ayant été arnaquée,  la peur avait fait place à la colère .

J’étais en colère, autant contre les autres, que contre moi ! J’étais loin d’une parole claire et positive. Je critiquais tout et tout le monde, mon entourage en prenait au passage : j’avais quitté le cercle vertueux de l’impeccabilité ! Et plus je râlais , plus j’étais négative, plus la matière semblait s’acharner contre moi !

Et puis, souvenez vous du nom de mon site : “equilibre-sante-plus”.  Cet intitulé me plaisait bien,  j’étais loin de me douter que mon inconscient allait prendre ça pour un objectif personnel à atteindre et que tout mon être allait se mettre en mouvement pour atteindre ce but, comme pour répondre à une véritable programmation d’équilibre corps-coeur -esprit.

Tout ce qui n’était pas en équilibre chez moi allait devoir se remettre d’équerre pour atteindre mon but. C’est ce qu’on appelle chercher à “être aligné” sur ses propres objectifs ! Et le moins qu’on puisse dire c’est que physiquement, autant que moralement , je n’allais plus bien du tout.

4- Le corps ne cesse de donner des signaux d’alarme

Sur ce coup là aussi, j’ai eu tout faux ! D’autant plus que je venais de passer une année assez épuisante avec des animations en entreprise assez difficiles à mener.

Ce jour là , je venais de rentrer d’une de mes missions d’accompagnement de victimes, auprès d’une dame qui risquait de se faire licencier pour faute grave. Pour elle, c’était l’horreur bien sûr car son monde venait de s’écrouler. Elle n’acceptait pas du tout la situation au point de vouloir en finir avec la vie.

J’ai dû la tenir à bout de bras pendant près de 10h durant. Je ne me suis pas rendu compte que c’était l’accompagnement de trop.

 

5- Chronique d’une descente en enfer

 

 

Les premiers signes de déséquilibre

En rentrant chez moi, après 5h de route, j’ai dormi comme une masse, fière du devoir accompli. Le lendemain, au réveil, encore épuisée, j’ai loupé une marche et je me suis fait très mal . J’ai accusé le choc en me disant que ça allait passer.

Je devais animer un stage de clown ( une de mes activités parallèles). Tranquillement, sans trop forcer, je fais un bon stage, j’étais contente, mais étrangement,  de plus en plus fatiguée. 

L’escalade des douleurs

Je me retrouve un matin avec une cruralgie doublée d’une sciatique. Je vais voir un osthéopathe, il me tapote quelques points par accupressure et me prévient que j’allais certainement avoir des réactions. De fait, le lendemain, j’avais un début de cystite et des douleurs encore plus fortes. Je fais appel à un ami médecin lui demandant de me prescrire quelques antidouleurs, et un antibiotique pour l’infection.

Au bout de 8 jours, ça ne passait toujours pas, j’avais non seulement de plus en plus mal, mais je ne pouvais même plus contrôler mes sphincters.

C’est dur à dire mais quand le corps s’écroule il lâche vraiment. J’ai eu à peine le temps de me lever de mon siège… je ne pouvais plus rien retenir!  Je me souviens en avoir pleuré de honte et de rage.

L’explosion

le 18 Juillet 2014,  la veille de la fête de ma Commune,  je venais de raccrocher avec la préfecture pour demander quelles étaient « les règles de prudence » en cas d’alerte “orange” ! 

Entre nous, j’aurais du lire ce signe comme une alerte de la tempête que je n’allais pas tarder à traverser moi-même !

Je me préparais sans grande conviction à aller à la dernière réunion de mise au point avant le jour J. Il faisait très chaud, un orage était sur le point d’éclater, j’avais le souffle court…

Soudain,  en une seconde, tout a basculé ! J’ai été prise d’un énorme vertige.  La maison tournait autour de moi , j’ai tenté de me lever et je me suis écroulé, incapable de tenir debout.

J’ai appelé au secours ma voisine, puis le Samu. 2h plus tard, j’étais aux urgences. Après une attente interminable de 12h , le verdict est tombé: 5,5g de sucre dans le sang, de toute évidence j’étais diabétique.

 

Une cohorte de symptômes physiques et de malaises

Les symptômes se bousculaient au portillon :  infections, polypes, fièvre, vertiges, acouphènes, la vue fluctuant d’une semaine à l’autre…3 mois plus tard, je n’avais toujours pas fini les analyses : tous les deux jours, j’alternais entre IRM, scanner, échographie, analyses de sang , cardiologue. A peine un problème réglé, un autre surgissait. J’ai passé un été que je préfère oublier !

Le moral s’effondre

Je vous passe les montagnes russes de mon moral qui suivait consciencieusement mes progrès ou mes régressions physiques. Je n’avais plus un poil d’énergie. Les douleurs n’étaient pas si épouvantables mais j’étais horriblement angoissée, sans pouvoir maîtriser quoique ce soit. Je ne me reconnaissais plus !

 

 

Que s’était il passé ?

J’avais négligé de prendre soin de moi.

J’avais oublié d’écouter mon corps

Quand le corps lâche, c’est qu’on est allé trop loin !

« Votre corps n’est qu’un outil” me disait un jour un médecin de médecine chinoise. Je le savais, mais j’ai laissé mon outil s’épuiser et finir par se rouiller. Maintenant, il me lâchait.

J’ai alors pris conscience que je l’avais abandonné depuis longtemps, croyant que la seule force de mon esprit allait suffire à avancer vers mes objectifs.

Aujourd’hui, je sais une chose :  sans un corps, en bonne santé,  je ne suis rien .

J’aurais beau avoir le meilleur psychisme du monde, ou la plus grande spiritualité… je ne peux rien faire sans mon « outil physique » en bon état de marche. C’est aussi simple que ça !

J’avais enfin compris que mon esprit devait se mettre d’abord au service de mon corps pour avancer vers un réunification possible. Je venais de fair l’expérience de l’incarnation.

Je sais que mon processus de « réparation-renaissance » est en bonne voie:

 

Mon énergie physique est revenu 

Mon moral est remonté

J’ai retrouvé ma joie et mon enthousiasme;

Je refais des projets, les clients reviennent …

La balance est en train de pencher du coté de la vie.

Mais je sais bien que je ne suis qu’au début de ma “réparation” physique.

 

 

 

5- On peut toujours s’en sortir 

Je n’ai jamais baissé les bras. Même quand je n’avais plus la force de lever le petit doigt.

J’allais au fond de moi, chercher le reste de petite lueur, la petit flamme de foi en la vie et je me disais consciemment : “Ce n’est qu’un passage, tu vas y arriver, un jour, tout ça ne sera qu’un mauvais souvenir.”

Très souvent j’ai eu l’impression de me noyer , je coulais et m’agitais pour revenir prendre l’air à la surface.

 

 

C’est cette quête vers ma renaissance ( j’y crois !) que j’ai voulu partager avec tous ceux qui, de près ou de loin ont vécu ce genre d’expériences où, tout d’un coup tout a basculé dans leur vie. Avec tous ceux qui doutent et ont peur de ne pas retrouver leur vie d’avant.

Pour moi, aujourd’hui , j’ai une certitude : ma vie ne sera plus comme avant. Et c’est tant mieux !

La transmutation est en marche

Toute épreuve est une sorte d’opération alchimique qui nous chahute et nous transforme de l’intérieur par une succession de dissolutions et de réunification de tout ce qui nous constitue.

Un changement psychique opère inévitablement une transformation physique et inversement.

Une puissante alchimie est entrain de s’opérer en moi.

Comme dans le processus alchimique, le but est d’arriver à l’Elixir. Et cela passe par une succession d’étapes plus ou moins agréables, de purification, et parfois de déstabilisation en profondeur.

Le but ultime étant de nous permettre d’atteindre, qui sait, une meilleure version de nous-même !

Roger Bacon (XIII°siècle)

L’Alchimie est la science immuable qui travaille sur les corps à l’aide de la théorie et de l’expérience, et qui, par une conjonction naturelle, les transforme en une espèce supérieure plus précieuse“.
« Je dis de plus que la nature a toujours eu pour but et s’efforce sans cesse d’arriver à la perfection, à l’or. » 

 

3 ans plus tard, je suis encore en vie ! Je vais de mieux en mieux, aussi bien physiquement que moralement.

Je refais des projets et je sais que je ne vais pas tarder à voir mes rêves se réaliser !

A SUIVRE …

Si vous avez vous même besoin d’aide , je reste à votre écoute …

6 thoughts on “Quand le corps crie… écoutez-le avant qu’il ne se fâche !

  1. Bonjour Claude

    Cet article est excellent et montre comment corps et mental sont intimement liés.

    Mais pour les lecteurs qui se retrouveraient à avoir vécu de terribles épreuves, il serait peut-être judicieux de leur proposer, en fin d’article, un lien vers //d-stress-psy.com/

    Elisabeth

    1. Merci Elisabeth ,
      c’est une excellente idée ! Si je suis experte dans mon domaine, Je n’ai pas encore le réflexe d’établir des “liens sur le web” ! Bien à vous Claude

  2. Coucou Claude, merci pour cet article fort touchant. L’écriture est fluide et profonde. Bravo pour ton rebondissement il me touche beaucoup. A tout bientôt de nos revoir sur la plateforme BLF.

      1. Un récit aussi inspirant qu encourageant pour ceux et celles qui vivent une période de leur vie ou tout bascule. Je me m y retrouve totalement, vivant également une période aussi improbable qu’explosive. Je n ai pas écouté les signaux du corps, ni mon être intérieur ni mon instinct, me considérant comme une machine prenant le travail comme un remède, un camouflage à des maux physiques et psychologiques. Il y avait comme une programmation inconsciente d enclenchée, où chaque pièce du puzzle allait conduire à l explosion. Certains parlent aussi de nuit noire de l âme. J ai hâte d être à la partie 5 aux réparations et à la renaissance. Merci pour ce récit.

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